Industrialisation du Cameroun : d’abord la stratégie

La 33e édition de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA) a été observée hier 20 novembre. En prélude à cet événement, les pouvoirs publics et autres patrons d’industries se sont retrouvés autour d’une table vendredi dernier pour mener la réflexion sur le secteur. C’était dans le cadre d’une conférence thématique présidée par Fuh Calistus Gentry, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt). Etaient également présents, les représentants résidents de l’Organisation des Nations unies pour l’Afrique et de l’Union Africaine. Deux thématiques ont été choisies pour animer les échanges. « Le développement des énergies renouvelables pour une diversification économique inclusive et durable pour l’émergence du Cameroun » et « les nouvelles compétences pour le développement de l’entrepreneuriat à l’ère de la 4e révolution industrielle ». 
La journée décrétée le 22 décembre 1989 par les Nations unies vise principalement à inciter les pays à s’engager davantage dans le processus industriel. Chaque année, la commémoration offre l’occasion aux pays africains de rechercher les solutions aux problèmes liés au développement industriel. Cependant, d’après des informations recueillis au Minmidt, une lecture rigoureuse du paysage industriel camerounais offre hélas l’image mitigée avec notamment, une faible diversification de l’activité industrielle (80% des exportations étant des matières premières), accompagnée d’une faible valorisation des ressources nationales et une obsolescence et inadaptation des technologies utilisées. L’activité industrielle est en outre minée depuis des années par des contraintes telles que l’inadaptation des financ...