Conjoncture en zone Cemac : 50 ans de réformes au scanner

En marge des festivités de son cinquantenaire, placée sous le thème « 50 ans au service de l’intégration des peuples de la CEMAC », la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a tenu ce 18 novembre, à N'Djamena au Tchad, une session extraordinaire de son comité de politique monétaire. Une concertation dont les travaux ont porté non pas sur l’analyse du contexte économique sous régional et international afin d’orienter les décisions, comme de coutume, mais sur l’évaluation de la mise en œuvre, au cours des 50 dernières années, de l’une des missions de la Banque,  à savoir la conduite de la politique monétaire de la communauté. C’est ainsi qu’au cours d'une conférence de presse, le gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, a déclaré que les résultats étaient globalement satisfaisants. Grâce aux différentes réformes implémentées progressivement. Des réformes dont la mise en œuvre est découpée en trois grandes périodes.
Entre 1972, date de création de la BEAC et 1990, on a eu notamment l’objectif implicite de soutien à l’activité économique des États membres, la prise de décisions de politique monétaire par le conseil d’administration, la manipulation de trois instruments pour financer des secteurs privilégiés (sélectivité du crédit, plafonds globaux de refinancement par banque, réserves obligatoires). De 1990 à 2016, la vie de la BEAC a été marquée par quatre principales réformes : l’harmonisation de la réglementation bancaire et la création de la Cobac, la création d’un marché monétaire, la mise en place d’instruments indirects de politique monétaire et la redéfinition de la politique monétaire visant désormais à garantir la stabilité de la monnaie de la sous-région. Seulement, comme l’a souligné le gouverneur, « en dépit de ces avancées notables au cours de cette deuxième phase, la politique monétaire de la BEAC s’est heurtée à la faiblesse de ses mécanismes de transmission en raison principalement de la...