Protection du patrimoine routier : halte à l’incivisme

Difficile de parcourir certains axes routiers sans tomber sur des véhicules en surcharge. Le ministre des Travaux publics (Mintp) l’a constaté et attire donc l’attention des uns et des autres, les automobilistes notamment sur ces pratiques qui portent atteinte au patrimoine routier national. Emmanuel Nganou Djoumessi parle de l’occupation anarchique des emprises de la route, le non-respect des charges par les transporteurs, le non-respect des barrières de pluies, la destruction des équipements routiers et toute autre forme d’incivisme et de vandalisme. Il s’est principalement attardé sur le non-respect des charges par les transporteurs, cause principale de la dégradation précoce de la route. « Les routes en terre les plus impactées sont celles situées dans les zones d’exploitation forestière. Nous avons le département du Nkam, une bonne partie de la région de l’Est où il y a les nationales qui sont fortement impactées du fait du non-respect des barrières des pluies en saison pluvieuse. Le principe veut que lorsqu’il a plu, on marque un temps d’arrêt avant de circuler mais les automobilistes roulent sous la pluie », explique Michel Innocent Mbem, directeur de l’entretien et de la protection du patrimoine routier.
En effet d’après l’article 7 de la loi du 27 avril 2022 portant protection du patrimoine routier national, la charge maximale à l’essieu ne doit pas excéder certaines limites. 13 tonnes pour des véhicules à un essieu; 21 tonnes pour les véhicules à deux essieu ou essieu tandem; 27 tonnes pour les véhicules à trois essieux ou essieu tridem et 50 tonnes à l’ensemble routier. La note d’information rappelle aussi les dimensions des véhicules automobiles ou des ensembles routiers autorisés à circuler, tout chargement compris. « ...