Hébergement : avec les moyens du bord

Caravan city, au quartier Al Messila, dans la banlieue de Doha. Des caravanes jaunes, marrons et beiges s’étendent à vue d’œil sur plusieurs hectares. C’est l’une des options offertes par la FIFA et le Qatar pour loger ceux qui ont fait le déplacement pour la Coupe du monde. Le premier tour s’est achevé et de nombreux supporters, principalement mexicains et uruguayens, libèrent leurs logements. Les photos sont interdites et il faut y habiter ou être invité, tout en se soumettant au rituel du passeport et de la carte Hayya scannée, pour passer les agents de sécurité. Julio Martinez, supporter mexicain et notre hôte, a lui décidé de rester encore un moment. « De toute façon, j’ai réservé jusqu’à la fin du Mondial, mais je ne sais pas encore quand je pars. Ça dépendra du parcours du Brésil que je vais suivre », lance le quinquagénaire, qui en est à sa 5e Coupe du monde. 
Tant pis si sa passion cette fois lui revient bien cher : 205 dollars (plus de 125 000 Fcfa) la nuitée dans sa caravane qu’il peut heureusement partager avec deux autres compagnons. « C’est cher par rapport aux autres Mondiaux mais à plusieurs, c’est gérable même s’il faut vraiment se serrer », affirme-t-il. Le Qatar Accomodation Agency, en charge de la question du logement, a ouvert une dizaine de Fans villages comme Caravan city, à travers le pays. Avec des prix et des standings qui divergent, forcément. Ici, ce sont des caravanes, ailleurs des containers ou encore des tentes. Mais ça reste mieux qu’une chambre à l’hôtel ou dans un des paquebots amarrés pour l’occasion à Doha où les prix ont grimpé à une vitesse vertigineuse. Du fait de la présence de nombreux Anglais et Américains qui travaillent dans le pays, certains supporters de ces pays ont pu bénéficier d’un petit espace chez des compatriotes, heureux d’ouvrir leurs portes. « J’ai un lit, une douche sans ri...