Il faut rêver grand…

La Coupe du monde de football Qatar 2022 est terminée. Elle a sacré l’Argentine pour la troisième fois de son histoire. La première depuis 36 ans. C’est aussi le premier sacre d’une nation non européenne depuis 2002 et cinq coupes du monde. En somme, Qatar 2022 a mis un coup de frein à l’hégémonie européenne sur la plus grande compétition de football au Monde. Et l’Afrique dans tout ça ? 
Le continent africain n’a pas sombré au Qatar. Les Lions de l’Atlas du Maroc se sont hissés en demi-finale du mondial, ce qui constitue le meilleur résultat d’un pays africain dans la compétition. Le parcours des Marocains a été de ceux qui ne doivent rien au hasard. Pour se retrouver dans le dernier carré, les Lions de l’Atlas ont terminé à la première place d’un groupe dans lequel se trouvaient la Belgique, la Croatie et le Canada.  Excusez du peu ! En huitièmes de finale, c’est l’Espagne qui a été mise en échec avant que Cristiano Ronaldo et le Portugal ne viennent se casser le nez en quart de finale devant les hommes de Walid Regragui. Il n’en fallait pas plus que les Africains rêvent plus grand. Mais en demi-finale les Marocains ont été éliminés par la France sans démériter, avant de perdre la petite finale (1-2) face à la Croatie.
Toujours est-il que globalement, le Maroc a écrit l’histoire au Qatar. Le Royaume chérifien a démontré qu’avec du travail, de l’organisation, de la discipline et surtout de l’ambition, un pays africain peut rivaliser avec les plus grandes nations du monde. Elle devrait être révolue, l’époque où les Africains allaient à la Coupe du monde pour limiter la casse. Aujourd’hui, il est question de se donner les moyens de briller. Et l’on ne devrait même pas soupçonner les Africains de mégalomanie s’ils se fixaient désormais des objectifs élevés. En tout cas, nombreux sont les Africains qui pensent que le sacre d’un pays africain en Coupe du monde n’est plus une chimère.
A cet effet, avant Qatar 2022, le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o Fils avait donné le ton. Pour lui, les Lions indomptables allaient à la Coupe du monde pour disputer sept matches. Traduction, pour se hisser au moins dans le dernier ...