Kadey : les hippopotames menacés

En cette matinée de décembre, les hippopotames de la localité de Taparé, à une quarantaine de km de Batouri, chef-lieu du département de la Kadey, se font désirer. Sur les berges du fleuve éponyme, quelques riverains s’essayent à la pêche. Les visiteurs tentent de remonter la piste de ces mammifères aquatiques. Les traces de leurs pas sont plutôt fraîches et le chemin parsemé de quelques bouses. « C’est ici qu’ils passent lorsqu’ils sortent de l’eau. Puis ils remontent pour aller manger là-bas, dans ce pâturage », indique notre guide. On sent l’inquiétude monter chez l’un de nos accompagnateurs, craintif à l’idée de croiser les maîtres des lieux. La troupe qui vit ici compte six sujets d’après le guide. « Il y a peu de chance de les croiser. Ils sortent généralement très tôt le matin et en soirée, aux heures plus fraîches. Là, il est presque 11h », rassure notre interlocuteur. Le pâturage en question est situé à quelque 300 m de la rive. Avec des fouilles opérées par les orpailleurs et le sable rejeté sur les rives, les pâturages proches de l’eau sont progressivement détruits. Les animaux sont contraints  d’aller un peu plus loin pour se nourrir. Ce qui accentue les risques de conflit avec l’homme. 
Selon l’ONG FODER, des hippopotames de la marre aux hippopotames de Lala, dans l’arrondissement de Ketté, ont trouvé la mort à la suite d’une pollution des eaux par les activités d’exploi...