Arts plastiques : « L’art noir » en débat

L’exposition de sculptures « Masque à Masque » s’achève le 25 février 2023 à l’hôtel Akwa HIN à Douala. C’est le fruit d’un atelier de création sur le masque dirigé par le doyen de l’art contemporain Koko Komegne à l’endroit de jeunes femmes artistes du collectif New Spirit. Ceci dans le cadre de la 3e édition du programme HIN’Art. Et au programme des activités d’accompagnement de l’expo, l’équipe a organisé un talk pour mieux faire comprendre le cheminement des artistes dans le cadre du projet « Masque à Masque ». Ce talk, tenu le 19 janvier dernier à Akwa Palace, avait pour thème « Création contemporaine et l’innocence première qui est la base de l’art noir : Quel rapport aujourd’hui ? » Un thème en lien avec les fondamentaux de la statuaire africaine explorée au cours de l’atelier. La rencontre modérée par Louise Abomba, commissaire de l’exposition, avait pour intervenants les artistes Koko Komegne et Hervé Youmbi.
Selon Louise Abomba, l’objectif de ce talk était « de pouvoir donner la parole à Koko sur des terminologies qu’il utilise souvent et qui ne sont pas toujours en accord avec l’idée que les autres en ont. Il faut mettre des mots sur les mots pour ne pas rester dans l’incompréhension. » En effet, le thème a suscité de grandes discussions ce jeudi-là. Hervé Youmbi par exemple a souligné les concepts qui posaient problème dans la thématique comme « innocence première », « art noir ». « Je suis au parfum de la perception que le milieu scientifique développe autour de certains termes dans le sens de l’infantilisation de l’Africain par l’Occidental. Je défends la thèse de ceux qui pensent qu’il faut tordre le cou à ces mots et utiliser d’a...