« Nous ciblons un à deux milliards de F par an »
- Par Amadou TIKELE
- 10 mars 2023 11:36
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Oumar Ali, secrétaire général du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.
Quel intérêt le Cameroun a à mettre en œuvre la lettre de voiture sécurisée ?
La lettre de voiture sécurisée, n’est pas une disposition qui commence aujourd’hui. Le code minier de 2016 a déjà prévu l’institution de ce document. Son objectif n’est pas tant le payement des frais, mais davantage les informations qui sont contenues et la traçabilité des produits de carrière. Selon ce code, les carrières industrielles ont l’obligation d’avoir des lettres de voiture. Comme tout autre transporteur de marchandises, lorsque vous en avez que vous voulez les déplacer d’un point à l’autre, vous devez accompagner cela d’un document appelé bordereau, ce qu’on appelle ici lettre de voiture. Cela se fait dans le transport international, le secteur forestier, etc. Ce n’est donc pas une spécificité du ministère en charge des mines. L’Etat a décidé de maximiser ses ressources non fiscales. Toutes les recettes du Minmidt vont dorénavant passer vers une dématériasation des paiements avec les outils que vous connaissez, notamment les téléphones mobiles. S’agissant de la lettre de voiture sécurisée instituée par la loi des finances 2023 au tarif de 5000 F, elle concerne tous les produits de carrière, que ce soit le sable, le gravier, etc. Cette lettre de voiture devra être payée, éditée en ligne. Le transporteur devra avant d’aller faire le chargement, ou alors le responsable de carrière lui-même, peut éditer cette lettre suscrite, imprimée, payée, et générée en ligne sur la plateforme du Trésor appelée tresorpublic.cm. C’est donc un document simple qui retrace toutes les quantités transportées, le propriétaire et l’origine de la carrière, la destination et le nom du transporteur et le numéro du camion et bien d’autres informations intéressantes.
Avez-vous l’impression que les acteurs sont réceptifs à cette innovation ?
Nous avons commencé par faire une tournée dans toutes les carrières de Yaoundé pour former les agents sur comment éditer ce document. Toutes les carrières ont été outillées et aujourd’hui, c’est opérationnel partout. Le consommateur qui achète le produit peut également le faire et c’est davantage sécurisant, parce qu’il va mettre des quantités exactes qu’il souhaite acheter et arriver à la carrière, on va charger exactement cette quantité. Avant cette nouvelle disposition, si vous vouliez 20 tonnes par exemple, vous n’avez aucune garantie que d’avoir cette quantité. Côté administration, cela nous permet de dresser des statistiques sur l’activité de manière globale dans notre pays. Après cette phase de lancement dans la ville de Yaoundé, des équipes vont descendre à Douala pour couvrir toutes les carrières qui se trouvent dans la région du Littorale, et à partir du 15 mars nous allons généraliser dans les autres régions du pays. Nous allons après passer à la phase de sensibilisation de tous les opérateurs. Nous continuerons la sensibilisation d’avril jusqu’en juin. Nous allons commencer avec l’appui des communes et les autorités locales les premiers contrôles qui vont garantir la fiabilité et l’applicabilité des dispositions prévues par la loi. Nous travaillons avec tous les syndicats des transporteurs, des artisans miniers, etc. afin de les sensibiliser sur le bien-fondé de cette réforme voulue par l’Etat et qui devrait à terme permettre à tous les acteurs de bénéficier des fruits de cette activité qui se dé...
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