Amélioration de l’accès à l’eau : des changements sont nécessaires

La journée internationale de l’eau a été commémorée hier sous le thème « accélérer le changement ». Une problématique interpellatrice à plus d’un titre au Cameroun, où cette denrée essentielle fait couler en quantité, encre et salive. C’est que le pays, comme le reste du monde, subit une véritable crise de l’eau, tant au niveau de l’approvisionnement que de l’assainissement, qui se fait ressentir dans plusieurs domaines. 
En effet, l’approvisionnement en eau potable au Cameroun est particulièrement marqué, depuis de nombreuses années, par un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande. Conséquence, les robinets à sec, l’eau d’une couleur approximative, sont le lot quotidien des populations, que l’on soit en zone urbaine, péri-urbaine ou rurale. La Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), concessionnaire de l’Etat du Cameroun en matière de production et de distribution d’eau, approvisionne environ 500 000 abonnés à travers 116 centres équipés sur les 213 recensés, 96 stations de traitement et 32 stations de reprise. Elle dispose d’une capacité installée de 824 456 m3/jour, d’une capacité totale de stockage de 267 834 m3 et affiche un rendement de production de 95%. Très peu, au regard des besoins des plus de 27 millions de Cameroun, dont les plus nombreux sont obligés de se débrouiller comme ils peuvent pour se ravitailler en ce liquide indispensable au quotidien. Outre la distribution dans les ménages, d’autres secteurs comme l’agriculture et l’élevage, ne sont pas épargnés par cette crise. Ici, les changements climatiques sont pointés du doigt. Il pleut de moins en moins dans le monde, les nappes phréatiques s’assèchent progressivement, parfois à un rythme effrayant. 
Selon l’Organisation des Nations unies, qui a institué cette journé...