A consolider


La plateforme de passation et de suivi de l’exécution en ligne des marchés publics plus connue sous l’acronyme Coleps, lancée depuis 2015 avec la collaboration du gouvernement sud-coréen, est venue révolutionner ce pan important de l’économie camerounaise qui souffrait de nombreuses tares. Corruption, lenteur, indisponibilité des informations, etc. avaient en effet fait leur nid dans le secteur, entraînant la mauvaise exécution des marchés et donc des projets destinés à améliorer le bien-être des populations. L’abandon des chantiers, entre autres, faisait également partie des pesanteurs recensées. Mais, depuis quelques années, cette plateforme collaborative permet de voir les choses évoluer dans le bon sens. On parle par exemple de 8085 marchés qui ont été programmés en ligne par l’ensemble des maîtres d’ouvrages en 2022, contre 7 201 en 2021. Bien loin donc des 1 898 marchés et 177 avis d’appel d’offres publiés par la plateforme Coleps en 2017. C’est la preuve, s’il en était encore besoin, que l’initiative marche. 
Seulement, les choses pourraient aller mieux si certains obstacles ne venaient quelque peu entacher le processus. Il s’agit notamment de la faible pénétration de l’outil Internet qui ne permet pas, surtout dans l’arrière-pays, de vraiment mettre à jour des procédures en ligne. La faible appropriation, par certains acteurs, des opportunités qu’offre cette plateforme est aussi à pointer du doigt, car comme on le sait, il existe encore des personnes qui s’accrochent à la vieille école. Pas seulement parce qu’ils ne savent pas faire autrement, mais parce que les vieilles habitudes ont la peau dure. 
Heureusement, le gouvernement engagé à rendre le secteur des marchés publics chaque jour plus transparent, est lancé sur des initiatives adéquates. D’où la marche vers la dématérialisation généralisée du processus, mais aussi la formation des différents acteurs. Comme on le dit au ministère des Marché...

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