« Nous voulons ressusciter cet instrument »

Pourquoi activer les obligations de trésor à coupon zéro à ce moment précis à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale ?
Ce qu’il faut savoir c’est que le fonctionnement du marché des Otz avait posé quelques problèmes au Cameroun, notamment de transparence et de crédibilité même de la signature de l’Etat. Il y avait aussi un certain nombre de transactions qui n’étaient plus contrôlables et qui avaient poussé l’Etat à transférer la tenue de ce marché de négociation et de placements des titres à l’ancienne Douala stock exchange par un certain nombre de décrets qui avaient été pris par le Premier ministre ; et qui transféraient aussi le visa des opérations sur les Otz à la Commission des marchés financiers. Ces décrets sont venus formaliser le marché en y incluant de nouveaux autres acteurs que sont la Caisse autonome d’amortissement. Le marché des Otz a fonctionné de 2007 à 2018 et a permis une certaine circulation des titres. Parce que quand vous êtes un créancier de l’Etat et que celui-ci doit vous rembourser dans 30 ans ; si vous trouvez quelqu’un qui peut racheter vos titres, cela vous redonne la trésorerie et vous permet de relancer vos activités au lieu de fermer boutique et d’attendre le remboursement. Avec la fusion, nous avons un problème juridique qui fait en sorte qu’aujourd’hui, le marché ne peut pas fonctionner parce que les acteurs qui sont cités dans les décrets du Premier ministre n’existent plus : la Douala Stock Exchange et la Commission des marchés financiers camerounais alors que celle-ci a disparu. Nous sommes dans une étape où on a deux approches parce que ceux qui sont les détenteurs de ces titres veulent toujours les céder. C’est des grandes sociétés publiques qui ont des problèmes de trésorerie et qui aujourd’hui, regrettent le fait que ce marché ne fonctionne pas, et nous demandent pourquoi nous ne continuons pas ces opérations qui permettaient de liquider nos titres. Pour nous à la Bvmac, l’objectif c’est de pouvoir ressusciter ce marché-là. Pour permettre à ce que tous ceux qui sont porteurs de ces titres et qui ont des difficultés et souhaitent les céder à d’autres personnes, puissent avoir un cadre règlementaire pour pouvoir le faire. 
Quelles autres actions comptez-vous déployer pour davantage dynamiser le marché financier qui demeure plus ou moins timide ?
Nous travaillons pour pouvoir faire en sorte que dans les décrets sus-évoqués, on p...