Maladies tropicales négligées : pleins feux sur la schistosomiase

La schistosomiase n’existe pas seulement dans les livres de sciences des lycées et collèges. Encore appelée bilharziose, cette maladie tropicale négligée est considérée comme la deuxième maladie parasitaire la plus dévastatrice après le paludisme. Prétexte suffisant pour marquer un arrêt. A l’occasion de la première édition de la journée dédiée, l’Institut de recherches médicales et d’études de plantes médicinales (IMPM) souhaite faire connaître les efforts scientifiques déployés pour lutter contre cette maladie et sensibiliser les différentes communautés. A cet effet, plusieurs chercheurs se sont retrouvés hier à Yaoundé pour discuter des avancées de la recherche, au cours d’une cérémonie ouverte par le Dr Tom Agbor Egbe, Directeur général adjoint de l’IMPM.
Selon le Dr Justin Nono, organisateur de l’événement, les communautés ne semblent pas prendre à bras le corps ce problème. Avec ces chercheurs des universités, « nous espérons avoir un effet d’engrenage pour limiter les transmissions sur la base des changements de comportements », dit-il. La schistosomiase est subtile. « Les effets les plus patents de cette maladie sont par exemple une distension abdominale, une anémie, la présence de sang dans les urines. Cette maladie pourrait résulter à une défaillance de plusieurs organes et la mort », prévient le Dr Justin Nono. Entre autres conséquences pour la personne atteinte, son incapacitation, ainsi que la réduction de son aptitude à lutter contre d’autres maladies. Pourtant, le traitement est accessible. « Le praziquantel distribué annuellement par le Programme national de lutte contre la schistosomiase permet à tous les enfants en âge scolaire d’y avoir accès. Une seule dose permet d’éradiquer de façon temporaire le parasite », explique le Dr Justin Nono. En effet, ce traitem...