Droit des consommateurs : les télécoms au banc des accusés

Trois mois après avoir lancé l’opération de revendication des frais indûment prélevés aux clients dans le secteur bancaire, Wadivo, plateforme digitale de réclamation des usagers, s’attaque aux télécommunications. Moyo Kamgaing, le fondateur de l’outil web, a fait l’annonce aux médias lors d’un point de presse le 31 juillet 2023 à Douala. Au-delà de l’annonce du nouveau projet, la rencontre avait un autre but de faire le point sur la première phase liée au volet banque.
Mais pour parler d’abord des télécoms, la plateforme est partie d’un constat : les consommateurs reçoivent des avis de surfacturation pour des services auxquels ils n’ont pas souscrit. Dans le détail, ils reçoivent des messages qui leur demandent s’ils veulent renouveler tel jeu, telle sonnerie, telle application, etc. « Nous nous sommes aperçus que même lorsque vous dites non, en fonction de la fréquence de facturation de ces services-là, vous avez déjà été débités de votre crédit d’unité pour un certain montant », explique Moyo Kamgaing. La réclamation à travers Wadivo vise donc deux objectifs : faire cesser ce genre de pratiques et demander aux opérateurs de rembourser aux usagers ce qu’ils ont surfacturé sur les cinq dernières années. Cinq ans, c’est le délai de prescription des contentieux en matière commerciale.
Relativement au bilan de la première phase de l’initiative de réclamation bancaire. Cette première phase a duré trois mois et consistait en la collecte d’informations auprès d’usagers. Au terme de celle-ci, quatre grandes banques sont visées. Deux griefs principaux ont été retenus. Le premier vise une banque ayant facturé ses clients pour la délivrance des relevés mensuels, ce qui ne devrait pas être le cas. Elle a contourné l’interdiction sous une rubrique appelée facturation Pdl (Port de lettre). Les frais indus de cette institution sur la p&eacu...