« Le champignon est une denrée rare actuellement »

Qu’est-ce qui a suscité l’organisation de cette formation en myciculture ?
Comme vous le savez, nous sommes l’association des anciens boursiers de l’Agence coréenne de coopération internationale. Nous avons bénéficié du savoir-faire coréen. Je précise que dans les années 1960, la Corée du Sud avait un niveau de développement moins bon que le Cameroun. En moins de 50 ans, ce pays est parvenu à se hisser au 10e rang des nations les plus riches depuis 2018. Notre mission principale est de travailler auprès du gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Nous menons un certain nombre d’activités caritatives, mais nous sommes aussi actifs au niveau de la formation. Nous essayons de partager l’expérience coréenne. Nous sommes allés, nous nous sommes formés et nous avons vécu là-bas 18 mois. Nous avons vu comment ça se passe, nous nous sommes renseignés, nous avons compris le modèle coréen qui est basé sur la diligence et la débrouillardise et surtout l’esprit de collaboration et d’équipe. Alors nous avons décidé qu’il était important de partager cette expérience avec des concitoyens pour espérer atteindre les objectifs de développement à l’horizon 2035. Cette formation rentre dans le cadre de nos missions.

Comment comptez-vous contribuer au renforcement de la production encore très faible au niveau local ?
Le champignon est une denrée rare actuellement. C’est de l’or blanc. Donc, notre action vise à former un certain nombre de personnes. Nous allons continuer la formation et nous espérons pouvoir jouer sur les coûts encore élevés, en augmentant le nombre de producteurs et ainsi, la production va s’accroître. A travers le ratio entre l’offre et la demande, les coûts vont baisser. Après la formation, il y a une plateforme qui va être mise sur pied et les participants pourront être accompagnés. Nous formons les populations camerounaises notamment, les ressortissants de la Chambre d’agriculture qui sont les fonctionnaires de tous âges, les retraités, etc qui veulent se lancer dans une activité génératrice de revenus pour pouvoir joindre les deux bouts. Ils sont répertoriés dans une base de données de la Chambre. Les membres bénéficient de formations à moindre coût, pa...