Sauvegarde du patrimoine culturel : attentions pour les réfugiés

Le camp des réfugiés de Minawao, créé depuis 2013 et situé dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord compte à ce jour près de 65.000 réfugiés nigérians. Issus de plusieurs communautés ethniques, ils possèdent un riche patrimoine culturel matériel et immatériel. La cohabitation avec la communauté hôte les expose à un brassage culturel avec le risque de voir certaines pratiques culturelles disparaître. C’est tout le sens à donner à l’atelier de sensibilisation organisé du 9 au 12 octobre 2023 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). En partenariat avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés (Hcr), la rencontre a regroupé non seulement les autorités administratives et sécuritaires en charge du camp de Minawao, mais surtout les différents chefs de blocs dudit camp et les chefs traditionnels des villages voisins, notamment Zamay, Gadala et Gawar. 
L’urgence, d’après Sali Inaba l’administrateur du camp « est de sauver le patrimoine traditionnel, culturel matériel et immatériel des réfugiés et des communautés hôtes afin de promouvoir la cohésion sociale ». En effet, « les communautés ont besoin de voir les jeunes générations s’approprier leur tradition et que les matières premières soient disponibles afin d’avoir des cadres de promotion, de pratique et d’expression de leur patrimoine culturel », souligne Sidi Traoré, facilitateur pour la mise en œuvre de la convention de la sauvegarde du patrimoine culturel de l’Unesco. Au bout du compte, l’idée est d’apporter des réponses à ces besoins à travers un projet qui va être élaboré et mis en œuvre par l’Unesco en partenariat avec le Hcr. Ceci afin de prévenir les conflits, à favoriser la paix et l’harmonie entre toutes les communautés concernées.
A ce jour dans le camp de Minawao, certains us et coutumes ne se pratiquent plus. C’est le constat que fait Arabo Um...