Lions indomptables : encore du pain sur la planche

Deux matchs. Deux défaites. Deux buts encaissés pour zéro inscrit. Voilà, sur le plan comptable, le bilan du Cameroun au terme de la trêve internationale de ce mois d’octobre. A trois mois de la Coupe d’Afrique des nations, ce n’est pas forcément l’idéal mais a priori, il n’y a pas de quoi s’alarmer en perdant 1-0 contre la Russie puis face au Sénégal, champion d’Afrique en titre, sur le même score. A priori. 
Car ce qui inquiète, c’est la copie proposée par les Lions indomptables sur leurs deux sorties.  Face à une équipe en quête de repères dans le contexte international que l’on connaît, le Cameroun a parfois proposé du mouvement. Seulement, Vincent Aboubakar et ses coéquipiers ont fait preuve d’une maladresse incompréhensible au moment du dernier geste dans la surface adverse. Cinq jours plus tard, les Lions ne réussiront même pas à s’offrir un tir cadré de toute la rencontre contre le Sénégal. Pire, ce match a à nouveau étalé au grand jour un énorme chantier dont les travaux semblent sans fin. Les Lions ont eu de la peine à tenir et à utiliser le ballon avec un jeu peu fluide. Sur ce match, on a vu la différence entre une équipe qui se prépare sérieusement pour la CAN et une autre qui encore ses marques.

Tout est à revoir
A Lens, le manager-sélectionneur a reconduit quasiment l’équipe de Moscou, à trois changements prêts. Si dans les buts, on est globalement rassurés après les prestations d’André Onana et de Fabrice Ondoa sur les deux matchs, la défense a de quoi alarmer. Surtout à l’axe central. Si Rigobert Song a véritablement pensé qu’une association Moukoudi-Gonzalez pourrait donner sur le long terme, on a envie de lui demander d’abandonner tout de suite cette idée tant le duo était à la rue. Le manque de vélocité d’Harold Moukoudi, associé au jeu trop rugueux et inintelligent de son compère, donnent des sueurs froides. 
Sur les côtés, il est clair que le Cameroun se cherche toujours des latéraux dignes de ce nom même si la place de Nouhou Tolo semble cimentée à gauche. Pourtant, Darlin Yongwa a assuré contre le Sénégal à ce poste, montrant une certaine intelligence dans le jeu offensif, qui a souvent fait défaut. Appelé en renfort à droite, Jean-Charles Castelletto a fait le job malgré l’absence d’automatismes. Les deux défenseurs sont d’ailleurs le...