Festival Ecrans noirs : Sembène Ousmane, lumière éternelle

Le temps des hommages. Rendue hier à sa cinquième journée, l’édition 2023 du festival Ecrans noirs a mis un point d’honneur à célébrer l’immense œuvre d’un des pionniers du cinéma en Afrique : Sembène Ousmane. Décédé le 9 juin 2007, le poète, nouvelliste, romancier et surtout cinéaste sénégalais aurait eu 100 ans cette année. Son parcours de mécanicien, de maçon, de tirailleur durant la deuxième Guerre mondiale, de migrant clandestin pour la France, de docker, de militant communiste, d’homme de lettres et de réalisateur de cinéma déroulé par Lazare Etoundi, directeur du festival. C’était au cours de la cérémonie d’hommages présidée par Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture, en présence de Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, président du conseil d’administration de l’Association Ecrans noirs ainsi que de Khare Diouf, ambassadeur du Sénégal au Cameroun.
Alimata Salambere, Ecran d’honneur samedi dernier à l’ouverture officielle au palais des Congrès, viendra édifier l’assistance sur les facettes du sage né à Ziguinchor. L’auteur des romans « Le mandat » en 1965, « Le Docker noir » en 1956 qu’elle qualifiera de conteur extraordinaire, de visionnaire, de rassembleur, de baobab du cinéma et des cultures africaines, d’homme plein d’espoir et d’enthousiasme. Selon elle, le célèbre locataire de la chambre n°1 de l’Azalaï Hôtel indépendance de Ouagadougou durant le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou considérait l’Afrique comme le centre du monde d’où son exigence envers ses peuples et ses dirigeants. Toutefois, il est allé dans l’au-delà sans pouvoir réaliser le film de ses rêves sur Samory Touré, révèle l’administratrice de cinéma. 
Durant cette séquence de témoignages, Bassek Ba Kobhio, délégué général du festival s’est ressassé les différentes visites de Sembène Ousmane au Cameroun et son rôle majeur dans la création des...