« De beaux jours en perspective »

Comment se porte la filière laitière dans l’Adamaoua ?
La filière laitière se porte relativement bien dans la région de l’Adamaoua. En fait, si nous avons relativisé, c’est parce que les producteurs de la région n’ont pas la même vision en ce qui concerne la production. Il faut aussi souligner que nous rencontrons des problèmes de plusieurs ordres qui entravent le bon fonctionnement de cette filière dans notre région. On peut citer, entre autres, la non maîtrise et l’indisponibilité de l’aliment de base pour les vaches qui est le fourrage, celle de l’eau, la fluctuation et l’inflation des intrants pour la complémentation. Cependant, il est important de préciser que face à ces difficultés, l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pour apporter un appui à la filière. Il y a notamment, la formation des inséminateurs à l’insémination des vaches en vue d’améliorer la génétique des vaches locales, la mise en place des champs fourragers en vue de maîtriser l’alimentation, l’importation des génisses gestantes à haut rendement laitier de race montbéliarde et la mise en place des structures pouvant regrouper les producteurs laitiers afin de mieux produire.

L’Etat a mis sur pied des unités de transformations industrielles à Ngaoundéré et à Meiganga. N’est-ce peut-être pas mettre la charrue avant les bœufs alors qu’on s’attendait à ce que l’Etat améliore d’abord génétiquement la race locale « Goudaali » dont la production laitière est faible ?
Je ne dirai pas que la charrue a été placée avant les bœufs dans le cadre de l’implantation des mini-laiteries à Ngaoundéré et Meiganga. Avant la mise en place de ces dernières, il y a eu le Projet laitier pilote de Ngaoundéré qui a donné de la valeur au lait dans l’Adamaoua en particulier. Avant ledit projet, les éleveurs de Ngaoundéré et ses environs savaient que le lait n’était pas à vendre si oui, à une petite...