Filière café : objectif, transformation

L’histoire du café au Cameroun contée hier à Yaoundé par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, à l’occasion de l’ouverture de la première édition de l’OIC Meet Coffee. Au milieu des effluves de café émanant des stands des artisans alignés dans le hall de l’hôtel Hilton, les participants, dont 21 délégations de pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OIC), apprennent que : « l’idylle entre le Cameroun et le café remonte à 1884, mais c’est en 1927 que les premiers cafés arabica seront mis en terre avec succès dans les plantations de la région de l’Ouest, plus précisément à Dschang et à Koutaba dans la région du Sud à Ebolowa et Sangmélima, puis à Lomié dans la région de l’Est », narre le Mincommerce. Par la suite, c’est au sein de la coopérative des planteurs de café en pays Bamoun que les premiers tonnages de café arabica seront décortiqués. Un lot de six tonnes sera expédié en France. L’origine camerounaise de cet échantillon sera contestée par les douanes françaises sous prétexte que ce café de haute qualité ne pouvait pas venir du Cameroun. Après enquête, il sera établi que ce café portait bien l’estampille « Cameroun ». Par effet boule de neige, le Cameroun a occupé à l’issue de la campagne 1991/1992, le troisième rang de producteur africain et 12e rang mondial.
Le pays est aujourd’hui en phase de reconquête de ses performances d’antan. Le Cameroun, huitième exportateur africain de café, est actuellement classé 21e producteur mondial et cinquième producteur africain avec 38 047 tonnes sur la campagne 2021/2022. D’après le directeur général de l’Office national du cacao et du café (Oncc), Michael Ndoping, le pays ambitionne de produire 160 000 tonnes de café à l’horizon 2030. Le vœu est que la transformation suive le même rythme. Pour l’heure, l...