Financement du secteur éducatif : encore des efforts

La part des ressources budgétaires allouées au secteur éducatif camerounais reste encore en deçà des prescriptions du Cadre d’actions de l’éducation 2030, d’après le rapport d’analyse de l’annuaire statistique du secteur de l’éducation et de la formation au Cameroun 2022. Le document récemment publié par l’Institut national de la statistique (INS) informe que « le financement du système éducatif reste encore insuffisant au regard des standards internationaux de 4 à 6% du PIB et d’au moins 20% des dépenses courantes ». Au cours de la période 2019-2022, le pourcentage global du secteur dans le budget national (hors dette) est passé de 18,74% en 2019 à 19,43% en 2021, avant de descendre à 18,27% en 2022. Cette allocation est légèrement en-deçà des 20% recommandés par les partenaires techniques internationaux. Dans cette répartition, les enseignements secondaires et l’éducation de base absorbent respectivement 59% et 31% des ressources. La portion réservée au primaire n’atteint pas les 45% recommandés. De ce fait, l’éducation est loin d’être gratuite pour les familles. Ces dernières contribuent aux dépenses d’éducation à hauteur de 31% pour le primaire et de 21% pour le secondaire.
De manière globale, la croissance démographique exerce une pression sur le système éducatif avec 53% de la population en âge scolaire (4-23 ans). Pour l’année académique 2021-2022, le système éducatif camerounais a accueilli 8 050 332 élèves/apprenants/étudiants, d’après l’INS. Ce chiffre est réparti en 596 197 (7,40%) dans le préscolaire, 4 944 290 (61,41%) dans le primaire, 1 983 379 (24,63%) dans le secondaire, 413 888 (5,14%) dans le supérieur, 11 903 (0,14%) dans les écoles normales d’instituteurs, 59 557 (0,74%) dans la formation professionnelle et 41 118 (0,51%) dans l’éducation extra-scolaire (jeunesse et éducation civique). 
En 2022, le nombre d’éta...