Mine solide : un potentiel en… or

Une fois de plus, le président de la République, Paul Biya, a dit combien il compte sur le secteur minier camerounais, très riche, pour accroître les recettes dont le Cameroun a tant besoin pour son développement. « S’agissant de l’accroîssement des ressources publiques, il est nécessaire d’explorer de nouvelles pistes, face aux contraintes inhérentes à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la baisse drastique des recettes pétrolières. La mine solide, en particulier l’or, nous semble constituer à cet égard, une niche exceptionnelle de ressources financières », a-t-il souligné le 31 décembre 2023 dans son adresse à la nation. 
Pour ce qui est de l’or justement, son exploitation devrait connaître une certaine accélération dans les prochains mois, galvanisée par le code minier récemment adopté par le Parlement. Mais aussi du fait du vent de modernisation qui souffle sur le secteur, laissant entrevoir des ressources plus importantes à capter. En octobre dernier déjà, la Société nationale des mines (Sonamines) remettait au ministre des Finances, 116 lingots d’or pesant au total 218 kg et représentant 25% de la production brute de chaque site d’exploitation artisanale semi mécanisée. Par ailleurs, avec l’entrée en vigueur prochaine du système clos de traitement de l’or, notamment à Colomine, les ressources issues de l’exploitation aurifère pourraient augmenter substantiellement. 
Mais, le potentiel du pays est si varié que de nombreux autres minerais pourraient fortement contribuer à remplir les caisses de l’Etat. D’ailleurs, c’est conscient de cette réalité que Paul Biya affirme que : « Notre pays dispose en effet d’importantes réserves minières non exploitées que nous devons valoriser. »  Et c’est ici que les acteurs et autres spécialistes doivent résolument se mettre au travail. L’an dernier par exemple, le président de la République avait parlé de trois projets de minerais de fer dont le démarrage effectif des travaux d’exploitation pourrait assurer le relais des hydrocarbures dont les stocks s’amenuisent et permettre au pays de disposer de ressources financières supplémentaires, qui pourront être affectées au financement des investissements. Et les lignes ont bougé entre décembre 2022 et décembre 2023. En effet, à l’heure du bilan, Paul Biya s’est réjoui « du démarrage des projets miniers (…) annoncés l’année dernière, concernant l’exploitation des gisements de fer de Kribi-Lobé, Bipindi-Grand Zambi et Mbalam-Nabeba. » C’est que, à ce jour, des choses encourageantes sont enregistrées sur le terrain.
Dans la région du Sud, les promoteurs du projet de fer de Grand Zambi assurent, au regard de l’avancement des travaux, que la phase de commercialisation pourrait effectivement démarrer en fin ...