Cameroun-Nigeria : entre bons et vieux voisins

Vincent Aboubakar esquisse quelques pas de danse à sa sortie du bus, juste à l’entrée du stade du Lycée technique de Bouake. L’image est loin d’être anodine. Le visage souvent fermé du capitaine des Lions indomptables est désormais plus détendu. Et pour cause, l’attaquant a repris les entraînements collectifs mercredi dernier. Il s’agissait de la dernière séance avant le départ de l’équipe hier vers midi pour Abidjan. Blessé quelques jours avant le début de la compétition, Vincent Aboubakar n’a disputé aucun match du premier tour. Mais si l’on en croit le staff, il est désormais apte et pourrait donc jouer les huitièmes de finale samedi prochain au stade Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Également indisponible pour cause de blessure, Clinton Njie a aussi repris le chemin des entraînements.
Une bonne nouvelle pour le manager-sélectionneur des Lions indomptables, Rigobert Song, qui pourra donc compter sur le meilleur buteur de la dernière CAN, même s’il n’est pas titulaire. Le Cameroun aura besoin de compter sur tous ses soldats pour ce match crucial contre un vieil rival. Difficile en effet de s’avancer dans le jeu des pronostics entre deux pays qui se connaissent bien et affichent une vingtaine de confrontations, dont certaines particulièrement mémorables.
Toutefois, le Cameroun, au vu de son parcours au premier tour, semble légèrement moins bien coté que les Super Eagles. Les Lions indomptables ont dû attendre la dernière journée de poule pour arracher leur place en huitièmes grâce à une victoire 2-3 sur la Gambie. Avec quatre points (une défaite contre le Sénégal, un nul contre la Guinée), ils ont tout de même terminé à la deuxième place du groupe C. En face, le Nigeria, sans être impressionnant, s’est montré réaliste. Il a obtenu la deuxième place dans la poule A avec deux victoires (contre la Côte d’Ivoire et la Guinée Bissau) et un nul. 
Cette opposition entre deux grandes nations de football, digne d’une finale à une certaine époque, n’était pas forcément prévue mais le hasard a réuni ces vieux rivaux si tôt. Comme en 2019 en Égypte. « A ce stade, on n’a pas le luxe...