Nécrologie : hommage à Slim Pezin « l’Africain »

Le paysage musical français rend ce jour un ultime hommage à Slim Pezin, l’un de ses plus grands requins de studios. Une cérémonie religieuse est prévue à l’église Saint Roch de Paris avant l’inhumation au cimetière Montparnasse d’Alain alias « Slim » Pezin. Le guitariste, arrangeur, producteur et chef d’orchestre quitte définitivement la scène à l’âge de 78 ans après son décès le 18 janvier dernier. Son nom est directement associé à une carrière artistique longue de plus de 60 ans, riche et accomplie à travers ses collaborations. Son doigté et son talent de guitariste de légende lui ont permis d’accompagner en tournée Ray Charles ou encore Tina Turner ainsi que les grands noms de la variété française. En 1971, il devient le chef d’orchestre de « Cloclo » Claude François, participe à l’éclosion de la fée Mylène Farmer, devient entre 1967 et 1971 le guitariste préféré de Nino Ferrer. A cette liste de façon non exhaustive, s’ajoutent Sylvie Vartan, France Gall, Johnny Hallyday, Jean Jacques Goldman, Michel Sardou, Charles Aznavour, Mike Brant, Michel Berger, Alain Chamfort, Michel Fugain.  
Instrumentiste connu pour son jeu de cordes dans le gotha français, Slim Pezin était un grand amoureux de l’Afrique et surtout du Cameroun. Sur la scène, dans les studios et même dans la vie privée puisque ce fondateur du groupe Disco Voyage était l’époux de Chantal Ayissi. Sa trajectoire musicale est marquée par ses rencontres avec Jean Dikoto Mandengue et Manu Dibango dans les années 60. Le premier l’initiera au makossa camerounais et au highlife ghanéen avant de le présenter au second et plus tard à Claude François. Aux côtés de « Papy groove » à partir de 1965, Slim Pezin étend ses horizons musicaux aux influences d’essence africaine. C’est ainsi qu’il est recommandé par Manu Dibango ...