Ange Raphaël : une « lumière » contre les coupures d’énergie

Non loin du lieudit « Carrefour pendaison », à mi-chemin entre les campus I et II de l’université de Douala, une fresque murale a pris forme. Sous les coups de pinceaux assurés de l’artiste Mboko Lagriffe, la création s’étale sur un support d’environ quinze mètres de long et trois mètres de haut. Ce support est, relevons-le, le mur d’une habitation, celle du plasticien, et donne sur une rue dans ce coin de ville riche de sa population estudiantine – pour ne prendre que ce segment.
C’est dire si l’œuvre, mélange de couleurs chaudes et froides, concentré d’activités humaines et condensé de symboles, attire de nombreux regards. Ce qui est, on s’en doute, un des objectifs de son auteur. « J’ai entamé ce travail en fin février. J’en ai eu l’idée à la suite d’une coupure d’énergie électrique qui avait duré trois jours. J’étais dans mon atelier, à me demander ce que je pouvais faire face à une telle situation, et j’ai eu cette idée que je qualifierai de lumineuse », explique le plasticien dans un échange ce mardi 5 mars avec CT.
L’homme a donc pensé à « proposer quelque chose pouvant apporter de la gaieté dans les cœurs ». Histoire d’offrir une oasis de douceur à ses voisins ou aux simples passants, qui n’ont pas que les coupures d’énergie comme source de chagrin, à la vérité.
Et la fresque, avec sa fusion de tonalités, la richesse de ses motifs ou encore la variété des thèmes esquissés, rayonne d’une impression générale de beau, qui peut effectivement parler au cœur, à l’âme. Mboko Lagriffe rapporte une anecdote selon laquelle une dame, venue prendre un pot de l’autre côté de la rue, a lancé un appel vidéo pour montrer la fresque en cré...