Interview : « Les femmes de plus en plus productives »

Habituée du Cameroun, qu’est-ce qui vous aura marqué lors de votre dernier passage à l’occasion de la 15e session du Ciné-club N’kah ?
Le Cameroun, c’est la maison. Je n’étais pas là pour un festival plat mais pour u cinéclub avec un format que j’ai trouvé très familial. Une rencontre au plus près du public que l’on n’a pas toujours de faire à ce genre d’événement. De mes séjours au Cameroun, je n’ai pas tours été au contact d’enfants. Très sincèrement ça a été l’un des moments les plus marquants de ma carrière. D’autant que j’avais fait un break depuis 10 ans. Être au contact de ce jeune public désireux de perpétrer mon amour pour le cinéma m’a fait beaucoup de bien.

Quels conseils leur avez-vous prodigué ?
Le cinéma requiert la patience, la professionnalisation et aussi de ne pas se compromettre juste pour pouvoir faire un film. C’est très important de le rappeler en ces temps qui courent surtout aux femmes qui veulent soit réaliser, soit produire, soit jouer même des rôles. On est dans une démarche où elles doivent apprendre à faire des choix et à s’y tenir.  

On sait que la formation vous tient à cœur dans votre carrière. Que comptez-vous entreprendre dans ce volet ? 
Tout ce que je peux dire pour le moment, c’est que je suis en pourparlers avec une grosse institution française qui a fait la différence dans le cinéma français et à l’international. Je pense à travers ce partenariat revenir en Afrique avec un concept qui consiste à examiner ce qui est fait ici localement sur le continent et combiner le savoir-faire français. Nous n’avons pas les mêmes réalités et nous ne jouons pas de la même manière.  

Qu’est-ce qui explique le gap entre le tournage du long métrage « Mayouya » au début des années 2000 et sa sortie officielle en 2022 ?
On l’a terminé en 2002 e...