Cinéma : clap de fin pour Otia Vitalis

Ses images étaient à la Une sur la Toile dimanche dernier. Non pas pour annoncer la sortie d’un nième film de son impressionnante filmographie, mais plutôt pour le clap de fin de sa vie. Le vétéran acteur et promoteur culturel camerounais, Otia Vitalis Suh, a tiré sa révérence le matin du 9 juin 2024 à l’hôpital de district de Biyem Assi, des suites de maladie. Une pathologie qui perturbait le cinéaste de 56 ans depuis quelque temps, comme l’ont relevé ses pairs dans des messages d’hommage à celui qu’on appelle affectueusement « Pa Otia ». « J’ai appelé Pa Otia au mois de février pour l’informer de l’avancement du film « Dead Man’s Wish » dans lequel il a joué et il m’a dit qu’il est encore convalescent mais qu’il viendra à Buea dès que possible pour apprécier le résultat de la postproduction. Il y a quelques jours encore, je cherchais son contact après que son téléphone ait été piraté pour lui annoncer que le film est prêt. Bon Dieu, quel coup dur ! », dixit le réalisateur Montana Peters sur sa page Facebook.
« Dead Man’s Wish » fait partie de la centaine de films dans lesquels le regretté artiste a campé des rôles. Les plus remarquables sont « Therapy » de Musing Derick, qui est d’ailleurs le premier film camerounais à être diffusé sur Netflix, la plateforme de streaming. Il a également été à l’affiche de « Broken » d’Anurin Nwunembon, « Alerte » de Léonie Bwemba, « Saving Mbango » de Nkanya Nkwai, « Petit Jo, l’enfant des rues » de Daniel Kamwa, « On va me nommer » de Blaise Christian Sitchet, « Decoded » d’Enah Johnscott, « The Chiseler » d’Ewin Van Vicram, « Against The Winds » de Neba Lawrence, « Love Trap » de Cosson Chinepoh et « Indelible Scenario » de Didi Lobe Elanga, pour ne citer que ceux-là. Loin de se cacher derrière la barrière linguistique, il a joué dans des fictions en langue anglaise et française. C&ocir...