« Nous devons nous reconnaître dans nos monuments »

Marilyn Douala Manga Bell, coordonnatrice générale du Tet’Ekombo 2024.

Pourquoi faire une célébration globale de la résistance camerounaise ?
Nous avons pensé qu’il était important en cette année 2024 de partir de ce que nous connaissons déjà, Kamerunstadt, pour aller vers le Staat. C’est-à-dire quitter la ville de Douala pour aller vers l’Etat du Cameroun. Il est important que nos jeunes compatriotes, que les jeunes générations et celles et ceux d’un certain âge qui commencent à oublier, sachent que nous sommes tous Camerounais. Nous sommes devenus Camerounais en 1885, à partir du moment où les Allemands se sont approprié ce fameux territoire du Kamerun. Ils ont créé les premières frontières. Elles ont été modifiées en fonction des conflits, des négociations avec les autres puissances européennes. Ces frontières ont emprisonné des peuples qui n’avaient rien à voir les uns avec les autres et qui avaient leurs propres mœurs, leurs propres coutumes et c’était très intéressant, très important à savoir. Cette naissance du Cameroun durant les 30 années de la période coloniale allemande s’est passée évidemment avec beaucoup de violence, beaucoup de brutalité, le sang a coulé. Et cette année, nous avons décidé de ne pas nous cantonner à ceux dont on parle beaucoup, mais d’élargir à ceux dont on ne parle pas du tout, à ceux dont le sang a coulé dans la terre du Cameroun, nous parlons de la résistance.

Qu’est-ce qui est prévu pour cette résistance ?
Nous avons l’espoir d’inaugurer le monument en hommage à nos martyrs à Douala. Nous devons avoir dans notre espace public des éléments où nous nous reconnaissons dans les formes, les figures, les sculptures quand il s’agit de monuments historiques, de monuments de ré...

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