« Notre priorité est de professionnaliser les métiers de la filière »

Vous avez été portée à la tête de l’Interprofession porcine du Cameroun. Que vous inspire votre élection ?
Ça n’a pas été facile car déjà je suis une femme et il y a de très grands éleveurs à travers le pays. Mais je sais que je suis à la place qu’il faut car, j’exerce dans le secteur depuis 20 ans. J’ai suivi toutes les étapes que ce soit au niveau des fermes que des mouvements associatifs et des projets avec les ministères en charge de l’Elevage et de l’Economie. Quand la loi sur l’interprofession a été promulguée, nous nous sommes arrimés et on a compris qu’il fallait évoluer vers les corps de métier. Pour les interprofessions, on a trouvé qu’il fallait professionnaliser le métier d’éleveur de porcs car en dehors des éleveurs on a d’autres corps. 

Quelles sont vos priorités en ce début de mandat ?
Notre priorité est de professionnaliser les métiers de la filière porcine. Nous avons le métier de naisseur et le métier d’engraisseur. L’autre métier est la transformation qui consiste à produire des dérivés à base de viande de porc. Nous avons de très bonnes charcuteries Made in Cameroon à Douala et à Baleng. Il y a également le maillon de la distribution. Nous sommes en train de développer des abattoirs dans les grandes zones de production. Nous ne voulons plus d’abattoirs mixtes où on retrouve différentes bêtes mais des abattoirs exclusivement dédiés aux porcs. Nous en avons déjà au marché de Mvog-Ada et au marché 8e à Yaoundé. Nous comptons multiplier ce modèle d’abattoir. 

Quels sont les défis de la filière aujourd’hui ? 
La filière porcine fait essentiellement face au problème de peste porcine. Et concernant la peste porcine, nous comptons mener une lutte âpre. La première démarche va porter sur des formations en biosé...