Réseau routier national : l’urgence de la réhabilitation

Aucune région n’est épargnée par le mauvais état des routes qui rend pénible le transport des personnes et des biens.

Bien que le temps mis sur l’axe Ngaoundéré-Garoua est passé de 10 à sept heures depuis les travaux de réhabilitation entamés il y a quelques mois, les transporteurs ne sont pas sortis de l’auberge. « Mes marchandises sont la plupart du temps détériorées à cause du mauvais état de la route. Il suffit d’entrer dans un gros nid de poule pour que tous mes sacs de pommes de terre ou d’oignons se retrouvent éparpillés sur la chaussée, surtout en saison pluvieuse », explique Alassane, transporteur. Tout à côté, son collègue Oumarou Mahamat se plaint également : « Si la route était bonne, on ne prendrait pas beaucoup de temps pour nos livraisons. De Ngaoundéré à Maroua, il nous faut plus de trois jours. La chaussée rugueuse et les nids de poule ne facilitent pas une circulation à vitesse normale. Et c’est nous qui en payons le lourd tribut. Sur 100 sacs d’oignons, vous en perdez 10, cela crée un énorme manque à gagner », confie notre interlocuteur. Cette situation n’est pas seulement l’apanage des populations de la partie septentrionale du pays.
Dans la partie méridionale, la situation n’est guère reluisante non plus. « D’Ayos à Bertoua, les usagers sont obligés de mettre la pédale douce tout comme de Bertoua jusqu’à Garoua-Boulaï, les nids de poules ont envahi la chaussée », ajoute le voyag...

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