Lutte contre le paludisme : offensive contre la résistance

D’après les experts, la résistance aux médicaments antipaludiques à base d’artémisinine (ACT) gagne du terrain en Afrique orientale. Ce traitement étant unique au Cameroun, il est plus qu’urgent de prévenir l’émergence des parasites résistants à ces produits thérapeutiques. même si le Cameroun n’est pas encore touché par ces résistances. C’est dans cette perspective qu’un groupe de chercheurs vient de lancer la phase préparatoire d’une étude pilote pour évaluer la faisabilité avant la mise en œuvre de plusieurs traitements de première intention du paludisme simple dans les dix régions du pays. « Des partenaires ont joint leurs efforts pour accompagner le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) afin de commencer à mettre sur place une telle stratégie de lutte contre l’émergence de la résistance contre les ACT. Ceci, parce que c’est le seul médicament dont dispose le Cameroun pour le moment et si cette émergence de la résistance arrive au pays, on est fini. Il est donc question de voir dans quelle mesure maintenir l’efficacité les ACT. Mais déjà, nous voyons les signatures moléculaires au niveau de la génétique des parasites qui montrent que cette émergence est très proche au Cameroun », a confié le Pr. Wilfred Fon Mbacham, le chercheur principal de ladite étude. Il officie au Centre d’innovation en santé et en recherche translationnelle de l’Institut Fobang pour l’innovation en science et technologie basée à Yaoundé.
Cette étude pilote va donc prendre en compte certaines données de base afin de lutter efficacement contre cette propagation de la résistance. Car, cette situation menace non seulement la prise en charge clinique du paludisme simple et grave, mais également les efforts à éliminer cette mal...