Assistance humanitaire : Médecins sans frontières, 10 ans après

10 ans après le début de son intervention humanitaire dans la région de l’Extrême-Nord, Médecins sans frontières (MSF) dresse un bilan de son engagement face aux conséquences du conflit Boko Haram. À l’occasion d’un voyage de presse organisé le lundi 24 février à Mora et Kourgui, une vingtaine de journalistes ont pu constater l’impact des actions menées sur le terrain. Selon Noubadoum Ndilbé, coordonnateur de MSF Extrême-Nord, l’objectif principal de cette organisation non gouvernementale (ONG) a été de répondre aux besoins médicaux urgents liés à la crise dans le bassin du Lac Tchad. MSF a ainsi mis en place des soins d’urgence, particulièrement dans les zones les plus touchées par l’insécurité et les déplacements de population. 
Les interventions de l’organisation couvrent plusieurs volets essentiels : la prise en charge des crises sanitaires liées aux conditions de vie précaires, les soins aux populations déplacées victimes des violences, la lutte contre les épidémies à travers des campagnes de vaccination, le soutien en santé mentale pour les survivants des exactions, les soins de santé reproductive et nutritionnelle destinés aux femmes et aux enfants.
Pour Chétima Hamidou, maire de Mora, l’impact des interventions de MSF est palpable. « Grâce à cette organisation, des milliers de patients ont pu bénéficier de soins gratuits. Sans eux, de nombreuses vies auraient été perdues », souligne-t-il. Et c’est le témoignage que livre Laurent Djidda, qui s’est fait amputer la jambe gauche. De son lit où tous les soins lui sont administ...