Discours de haine : non à la montée en puissance !

La montée en puissance des discours de haine et de xénophobie en cette période pré-électorale est vertigineuse. Le fait le plus récent ayant défrayé la chronique reste les attaques verbales et physiques dont ont été victimes, à Bruxelles, les 28 février et 3 mars derniers, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique. En visite de travail dans la capitale belge, Mounouna Foutsou et Daviel Evina Abé’é ont été attaqués par des compatriotes de la diaspora, se réclamant membres de la Brigade antisardinard (BAS). 
Ces comportements aux relents terroristes, fortement condamnables et dénoncés par la communauté nationale et même internationale plongent leurs racines dans la flambée des propos sur fond de violence qui prospèrent dans les réseaux socio-numériques et les médias classiques. En effet, les plateaux de débats radios et télévisés sont de plus en plus devenus, en l’espace de quelques semaines, de véritables arènes où les arguments cognitifs ont progressivement cédé la place aux empoignades verbales, mêlant propos exclusifs et injurieux. Consciente des conséquences fâcheuses que génèrent ces dérives langagières, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale a tiré la sonnette d’alarme mardi dernier, à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative 2025. Laurentine Koa Mfegue a ainsi invité tous les acteurs de la chaîne électorale à tout faire pour que les élections à venir soient apaisées, afin que le pays reste debout au sortir de celles-ci. Les discours de haine rongent par le bas, les efforts de maintien de paix, de vivre ensemble, de cohésion sociale et d’unité nationale. Ceci, dans la mesure où leurs auteurs, à travers les contenus qu’ils y mettent, distillent haine, rejet et exclusion de l’autre. Les discours de haine font de manière outrancière, la promotion du tribalisme et de toutes autres formes de discrimination. 
A défaut de les bouter définitivement hors de l’espace publi...