« Les associations demeurent des acteurs de proximité chargés de la surveillance des marchés »
- Par Marilyne NGAMBO TCHOFO
- 14 mars 2025 11:14
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Jacqueline Koa, présidente du Conseil national de la consommation.
La 40e Journée mondiale des droits des consommateurs est observée le 15 mars. Quel état des lieux faites-vous de la protection du consommateur en matière d’accès aux produits et services de qualité au Cameroun ?
Dans notre pays, la protection du consommateur consacre le triptyque : disponibilité, qualité, prix, qui constitue la substance du corpus juridique en matière de mise en marché des biens, services et technologies. La qualité des biens, services et technologies fait référence ici à leurs fonctionnalité, fiabilité, facilité d’utilisation et conformité aux normes. L’appréciation faite est celle d’un espace marchand empreint de dualité : des produits de qualité côtoient ceux qui ne remplissent pas les exigences de qualité indispensables à la sûreté et à la sécurité des consommateurs, du fait des effets pervers de l’ouverture des marchés et de l’incivisme de certains acteurs économiques véreux, mus par le gain facile. Les responsabilités sont partagées et il incombe à chaque acteur de s’investir pour la fourniture des biens, services et technologies de qualité aux consommateurs.
En ce qui concerne les associations de défense des droits et intérêts des consommateurs qui sont investies des missions de veille, d’éveil et de dénonciation de toutes les contrevenances et dérives observées dans ce domaine, il est requis d’elles une vigilance accrue dans leur mission de dénonciation, pour une meilleure information, formation, sensibilisation et éducation des consommateurs.
L’inflation est galopante. La hausse des prix des denrées de grande consommation se mêle à la spéculation des commerçants. Quelles sont les actions que votre institution mène en faveur de la protection du consommateur camerounais face à la vie chère ?
Le Conseil national de la consommation est un organe consultatif chargé d’émettre, entre autres, des avis au gouvernement sur les questions se rapportant à la protection des consommateurs à travers des cadres de concertation tripartites administration-secteur privé-associations de défense des droits et intérêts des consommateurs. A cet effet, un avis a été émis sur le secteur des télécommunications relativement aux modalités de collecte des droits et taxes sur les téléphones, les tablettes et les terminaux numériques. Actuellement, deux autres avis sont en cours d’élaboration sur les filières riz et boissons. Au plan opérationnel, le Conaco encadre les interventions des associations qui demeurent, elles-mêmes, de véritables acteurs de proximité, chargés de la surveillance des marchés et dont les dénonciations sont salutaires et constituent, à bon escient, un éveil de conscience pour le maintien des prix des denrées de première nécessité sur le marché.
La qualité de ces produits n’est pas toujours au rendez-vous, avec des articles impropres à la consommation qui se retrouvent en circulation. Comment éradiquer, ou tout au moins, réduire ce phénomène ?
Les moyens de réduction ou d’éradication de ce phénomène malsain relèvent des structures de contrôle et de répression de ces infractions, disséminées dans nos différentes administrations. Cependant, l’ampleur du fléau commande la mise en place de moyens conséquents et surtout la réparation des préjudices causés aux consommateurs à hauteur des fautes commises, conformément au principe consacré de la réparation des torts.
La qualité des services de t&eacut...
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