Routes : les chantiers prioritaires
- Par Junior MATOCK
- 30 janv. 2025 07:34
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Emmanuel Nganou Djoumessi : « Le gouvernement fait tous les efforts pour payer les avances de démarrage et autres acomptes. »
L’attention du ministère des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, sera principalement focalisée en 2025 sur les axes routiers dits structurants, à l’effet d’améliorer la circulation sur ces routes. Qu’il s’agisse des axes Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam, Ebolowa-Akom II-Kribi, les négociations avec des partenaires techniques et financiers qui vont accompagner le gouvernement dans la réalisation de ces différents projets avancent plutôt bien. L’Agence française de développement est mobilisée sur la route Yaoundé-Douala, tandis que la Banque africaine de développement et la Banque islamique de développement sont positionnées sur Ngaoundéré-Garoua et Douala-Bafoussam. En marge de la conférence annuelle et de la cérémonie de présentation de vœux au Mintp hier à Yaoundé, CT revient sur ces différents chantiers qui cristallisent l’attention de l’opinion.
Monsieur le ministre, quelle est la situation actuelle du réseau routier au moment se tient la conférence annuelle de votre département ministériel ?
Il faut comprendre que le réseau routier de notre pays, c’est 121 873,83 km. Nous sommes passés de 55 000 km de route en 1984 à plus de 121 000 km de route pour entrer dans l’option politique du chef de l’État d’assurer une connectivité de toutes les localités de notre pays par la route. Ainsi, nous avons des routes nationales, régionales, communales, étant entendu que chaque chef-lieu d’arrondissement est connecté par une route qui permet à toutes ces localités de rejoindre le chef-lieu d’arrondissement, régionale et la capitale politique et économique. Donc cette option de connectivité par la route est un acquis. Ceci nous amène à avoir un réseau important d’axes routiers qu’il faut entretenir, assurer leur circulabilité en toute saison. Je dois reconnaître avec vous que, durant les huit derniers mois, nous avons enregistré d’importantes pluies jamais connues dans notre pays et, sur la base des analyses que faisait l’Observatoire national du climat, nous avions prévu des ressources pour relever le niveau de service de ces routes. Celles-ci ont connu une détérioration accélérée, notamment les axes routiers dits structurants, en ce sens qu’ils portent une dimension particulière sur l’économie. Je vais citer Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam, Ngaoundéré-Garoua, Ebolowa-Akom II-Kribi, etc. Mais aujourd’hui, je peux vous dire que l’état du réseau routier est satisfaisant. Les travaux sont en cours, et vont se poursuivre durant les mois à venir, pour que nous réussissions à relever le niveau de service de ces axes routiers qui sont des sections nationales des corridors sous-régionaux, y compris les axes routiers communaux.
On parle de plus en plus de solutions innovantes qui pourraient permettre de faire des économies et bitumer plus de routes. Jusqu’où ces méthodes sont-elles bénéfiques ?
Il faut être réaliste, se mettre à l’école de l’innovation, recourir à l’utilisation des matériaux locaux moyennant une formulation adéquate et aller vers les matériaux innovants. Nous allons partager ces techniques innovantes d’entretien et de construction des routes. À titre d’illustration, nous devrions construire pour Ngaoundéré-Batchenga-Ntui-Yoko-Lena 135 km, mais nous en avons fait 167 km, parce que nous avons été inventifs. On a optimisé les solutions techniques, ce qui nous a permis de gagner 35 km de plus. C’est ce que nous devons de plus en plus faire s’agissant de la construction, c’est-à-dire l’optimisation des solutions techniques.
Certaines routes focalisent particulièrement l’attention du public. C’est le cas de Douala-Bafoussam, Ngaoundéré-Garoua, etc. Qu’est-ce qui est fait à date pour améliorer la circulation sur ces axes ?
Ces routes font partie de ce que j’appelle des axes routiers structurants, au regard de leur importance économique. Des travaux sont en cours pour l’amélioration de la circulabilité, mais davantage, nous devons absolument les reconstruire, parce que ce qui se fait maintenant va permettre aux usagers d’avoir un niveau de confort, de sécurité suffisant, mais il faut assurer la pérennité de l’exploitation de la route par la reconstruction. Ce qui est prévu, c’est la reconstruction de l’axe routier Yaoundé-Douala qui est en cours de structuration avec l’Agence française de développement, et le concours d’autres partenaires qui sont en train d’être sensibilisés. La part du gouvernement est déjà structurée et nous avons la mise en place des financements pour la reconstruction de cet axe routier. S’agissant de Douala-Bafoussam, il s’agira aussi de la reconstruction. Nous avons la Banque islamique de développement qui travaille avec nous. D’ailleurs, les dossiers d’acquisition sont pr&ec...
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