Elevage : des initiatives pullulent

Le Cameroun est résolument engagé à relever les secteurs pastoraux touchés par diverses catastrophes. Pour faire face aux ravages de la peste porcine africaine par exemple, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales a, à travers le Projet de développement de l’élevage (Prodel), importé le 4 mars dernier 100 porcs dont 17 mâles venant d’Europe. Des grands-parents dans la chaîne de reproduction. Objectif : reconstituer le patrimoine génétique national impacté par cette épizootie. Le coordonnateur du Prodel, le Dr Abouame Sale indiquait que « l’objectif est de produire des parentaux, de les multiplier et de les mettre à la disposition des fermes d’engraissement. La station s’occupe du croisement des grands parentaux, les cèdent aux élevages des parentaux et à partir de là, on va arroser les autres élevages avant d’envoyer sur le marché ». Les retombées attendues de cette opération sont de l’ordre d’au moins 15 à 20 porcelets à la naissance, par femelle, avec un temps de fécondité de six à huit mois. Et chacune de ces femelles pourra fournir 15 à 16 porcelets sevrés. 
C’est aussi dans ce sillage qu’il faut situer l’importation, en octobre 2020, de 165 vaches laitières devant contribuer à l’augmentation de la production locale de lait. Ce, dans le but de réduire le déficit qui est de l’ordre de 120 000 tonnes par an, malgré la production locale qui a accru de 7% depuis 2014, pour s’établir à près de 275 000 tonnes en 2019. D’après la Banque mondiale, principal partenaire financier du Prodel, (78,4 milliards de F), des producteurs ont déjà pu améliorer et augmenter leur production laitière. Ils ont aussi eu accès à des services vétérinaires et reçu des intrants de qualité. Des propriétaires de troupeaux de vaches produisent désormais environ 100 litres de lait par...