« Réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur »

Le Cameroun, à l’exemple des autres pays africains, est affecté par la crise ukrainienne. Qu’est-ce qui est fait au niveau d’Afreximbank pour minimiser les effets de cette crise ?
Bien entendu. Au niveau de la Banque, nous avons apportons des réponses effectives et ponctuelles aux crises aussi bien endogènes qu’exogènes. Et la crise Ukrainienne est une crise exogène comme beaucoup d’autres précédentes. A ce titre, la banque a mis sur pied un programme de financement de 4 milliards de dollars dénommé Ukraine Crisis Adjustment Trade Financing Programme for Africa qui pour objectif d’aider les pays africains à contenir les effets à court terme de cette crise. Lesquels subissent des chocs importants à travers les produits tels que le blé, les engrais, etc. Pour le cas spécifique du blé, la banque explore d’autres sources d’approvisionnement. Au-delà des solutions ponctuelles, il est question de considérer cette crise comme une opportunité et d’investir dans la production des engrais dans le continent, en augmentant la capacité de production des pays qui produisent les engrais et à terme, réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Car il faut le dire, c’est le moment plus que jamais de garantir notre sécurité alimentaire. 
Le plaidoyer du financement des entreprises capables de booster le commerce intra-africain grâce à leurs produits a été formulé lors de ces Assemblées. Afreximbank est-elle prête à accompagner des structures telles que la Cicam, la Sodecoton, etc. ?
L’un des bénéfices induit par la Zone de libre-échange continentale africaine est l’industrialisation. Qui dit industrialisation dit transformation de la matière première. Quand on prend la chaîne de la filière cacao, la chaîne de valeurs ...