Conséquences : désagréments en série

Les récentes perturbations téléphoniques enregistrées à travers le pays n’ont pas été sans dommages, à la fois pour les usagers et pour les entreprises. André Biyoga, tenancier d’un « call box » au quartier Mvog-Mbi, en a fait les frais. « Je n’ai vraiment pas pu faire mes opérations de dépôt et d’envoi d’argent à cause de ce problème. Du coup, sur des objectifs de 150 000 F par jour, je n’ai rien pu faire », s’indigne-t-il. Il n’est d’ailleurs pas seul dans ce cas. Yves Bertrand Tsagoum, distributeur de crédits de communication et autres opérations de mobile money, n’a pas pu envoyer de l’argent à son réseau de tenanciers de « call box ». Une situation qui ne l’arrange pas du tout. « Quotidiennement, je fais des opérations de l’ordre de deux à trois millions de F à mes partenaires. Mais en raison de ces perturbations, aucun d’eux n’a été servi », lance-t-il. Du coup, le manque à gagner est important pour tous.  
Les usagers abonnés à l’opérateur mis en cause n’en démordent pas. « Il était totalement impossible de passer un coup de fil. Quand on parvenait à avoir un interlocuteur au bout du fil, l’appel était interrompu. Par conséquent, il fallait trouver d’autres moyens pour échanger, notamment les messages. Et même à ce niveau, ce n’était pas évident », explique, dépité, Roland Bougang, usager. Essama Edima, un client, a payé le prix de ces désagréments à sa manière. « Je devais rembourser un prêt de 50 000 F à mon collègue à qui j’avais promis d’envoyer l’argent à 18h au plus tard. Mais jusqu’à 21h quand je quittais le bureau, je n’avais pas encore pu faire cette opération. Cela a sérieusement remis en cause ma crédibilité », indique-t-il, la mine grave. 
Paul Emba, photographe, s’est retrouvé en mission dans l’arrière-pays pour le compte d’une entreprise de presse étrangère. Il était supposé faire parvenir les photos à sa rédaction. Cepend...