Recherche scientifique et innovation : ce qu’apportent les partenaires

Le génie camerounais germe dans les laboratoires en vue d’améliorer les conditions de vie des populations. De plus en plus d’institutions techniques et financières s’investissent aux côtés du gouvernement pour viabiliser et industrialiser ces trouvailles.

Les jeunes innovateurs ont rencontré le monde des affaires du 18 au 20 février dernier à Yaoundé à l’occasion du Salon des sciences, technologies et innovations environnementales pour le développement sur le thème : « Innovations et technologies au cœur du développement durable dans le Bassin du Congo ». Moment idoine pour présenter au public et aux investisseurs leurs pépites, fruits de leurs travaux de recherche. Conscients que ces innovations d’aujourd’hui peuvent devenir des fleurons de l’industrie de demain, le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers s’accordent pour les propulser, afin qu’elles répondent aux besoins des populations. Ce n’est pas un hasard si les grandes puissances mondiales se reposent sur l’innovation et accordent des budgets conséquents au secteur de la recherche, locomotive de la croissance. Au Cameroun, le budget accordé au ministère  de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) pour l’exercice 2025 s’élève à 29,9 milliards de F, en augmentation de 14,84 milliards de F par rapport à 2024. Comme priorité cette année, la prise en charge de la deuxième tranche des travaux de construction du centre bio géosciences qui permettra de développer des projets de recherche et former en sciences de l’environnement.
Plusieurs institutions ont rejoint le Cameroun dans sa quête du développement économique au travers de la recherche dans les secteurs de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, de la construction durable et bien d’autres. Tenez, 25 chercheurs issus des huit centres de recherche universitaire du Cameroun ont reçu des bourses de mobilité 2023-2024 offertes par le gouvernement français et séjourné dans 23 laboratoires et instituts français de recherche. A l’issue de leur apprentissage, ces ambassadeurs de la recherche ont élaboré des projets dont une thèse portant sur l’augmentation de la production de maïs au travers de l’amélioration de la qualité des semences, sans additifs chimiques. D’autres chercheurs de la cohorte ont épluché des sujets liés à la production végétale, la géologie minière, l’énergie, la neuroscience, l’économie bleue, etc. Des dires des responsables du Minresi, leurs travaux seront mis à profit dans le cadre de la politique d’import-substitution. Dans la même lancée, en 2024, le Cameroun a soumis 41 projets de recherche du partenariat Hubert Curien, ce qui équivaut au plus grand lancement de ce partenariat jamais vu en Afrique et le second plus grand dans le monde. Dans cette cuvée, la France a financé neuf projets d’une valeur de 70 000 euros, soit 46,5 millions de F et les projets développés dans le cadre de ce partenariat scientifique seront soumis à des bailleurs de fonds pour financement.
Cela fait 75 ans que dure la coopération scientifique et technique entre l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Cameroun. Parmi les résultats obtenus, la mise en œuvre du projet Afroscreen qui est un programme de riposte contre le Covid-19 logé au Centre de recherches sur les maladies émergentes et ré-émergentes (Cremer) qui abrite le projet Ariacov pour la riposte africaine au Covid-19. Au niveau de l’Institut de recherches géologiques et minières (Irgm), le partenariat entre l’IRD et le Cameroun s’est matérialisé par la mise en place d’un laboratoire mixte international des &eacu...

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