Développement de la filière aquacole : les investisseurs, cœur de cible

« Il faut user de tous les moyens possibles pour accompagner les investisseurs privés ». Plus qu’une instruction, cette déclaration du ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga sonnait comme un cri du cœur. Le membre du gouvernement a manifesté ainsi son inquiétude au vu de la production aquacole de 2023 qui, malgré une progression de 48% (de 8 200 tonnes en 2022 à 12 200 tonnes en 2023, ne parvient toujours pas à satisfaire la demande locale estimée à plus de 500 000 t par an. Ce qui crée un déficit de plus de 258 500 t en 2023), comblé en partie par les importations. Des résultats peu satisfaisants malgré les efforts consentis par le gouvernement pour l’essor de la filière. 
En effet, en vue de limiter la dépendance aux importations et booster la production locale, l’Etat a déployé des stratégies qui portent sur l'augmentation significative des investissements privés dans le secteur. C’est ce que justifie l’appel à manifestation d'intérêt des opérateurs économiques lancé par le Minepia pour les encourager à investir dans l'aquaculture. Cette démarche a été renforcée par l’institution du Plan intégré d'import-substitution agropastoral et halieutique (PIISAH). Dans le souci de faciliter l'installation des promoteurs préqualifiés, un comité interministériel a été créé en 2021. Celui-ci est chargé de faire une revue des dossiers soumis (dépouillement) en vue de la pré-qualification des opérateurs nationaux et étrangers tout en les accompagnant à la réalisation et l'exécution du projet par les promoteurs.
Lors des 9e,10e et 11e sessions du comité interministériel chargé de l’accompagnement des investisseurs dans la filière aquacole tenues mardi dernier à Yaoundé, les acteurs de la filière, les représentants des administrations sectorielles sous la conduite...