Projets routiers dans les régions en crise : comment les chantiers évoluent
- Par Junior MATOCK
- 06 mars 2025 14:34
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A la faveur des travaux de la 9e session du Comité national de pilotage des programmes routiers intégrateurs et des projets de facilitation des transports et de transit en zone Cemac tenus mardi dernier à Yaoundé, le ministre des Travaux publics (Mintp), a fait le point des réalisations achevées et en cours de réalisation dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et de l’Est. Selon Emmanuel Nganou Djoumessi, nombre de projets y sont réalisés avec le concours des partenaires techniques et financiers. Au cours de ces cinq dernières années, c’est environ 2000 milliards de F qui ont été mobilisés pour construire les routes, dans le but de faciliter le déplacement des biens et des personnes et améliorer les conditions de vie des populations. Dans une interview accordée à CT, Emmanuel Nganou Djoumessi dresse le bilan des investissements dédiés à ces régions en crise.
Monsieur le ministre, votre département ministériel conduit un programme d’investissement routier qui profite aussi aux régions en crise. Qu’est-ce qui est fait concrètement sur le terrain ?
Le Cameroun conduit un programme d’investissement routier qui est conforme aux engagements politiques du chef de l’Etat. Lesquels engagements ont été rationalisés dans notre stratégie de développement 2020-2030. Ces investissements se font avec le concours des partenaires techniques et financiers. Bon nombre de choses ont été faites, certaines sont en cours. D’autres vont démarrer. Permettez-moi, avant toute chose, d’insister sur la place de la route dans le développement économique et la normalisation d’une manière générale de la vie sociale. A cet égard, je vais prendre deux régions pour illustrer mon propos. D’abord, la région de l’Extrême-Nord, qui a environ 22000 km de route. Les sections nationales ont moins de 600 km en réalité. Le reste étant des routes régionales ou communales. Dans cette région, des investissements importants sont faits. D’abord, sur la section Mora-Dabanga-Kousseri. Cette section de route c’est 205 km. Et quand vous ajoutez le contournement de Kousseri que nous allons entreprendre et qui sera de 7 km de 2x2 voies, ça fait que nous réalisons une route de 212 km.
Les travaux sont en cours entre Mora et Tchakamari. Le reste des travaux a été organisé en quatre lots, c’est-à-dire Tchakamari-Waza, Waza-Zizague, Zizague-Cabo, et Cabo-Kousseri. Les soumissionnaires ont déposé leurs offres, mais nous connaissons un retard dans le prononcé de la décision parce que l’un des soumissionnaires a introduit un recours qu’il faut examiner. Mais dès la semaine prochaine, nous aurons les conclusions et les entreprises pourront se mobiliser pour engager les travaux de reconstruction de cet important projet. Je peux prendre un deuxième exemple, toujours dans la région de l’Extrême-Nord, la route Bogo-Pouss (63 km), organisée en deux lots. Les travaux avancent convenablement. Et comme vous le savez, cette route dessert une grande zone de production agricole.
Troisième exemple, la route Magada-Guidiguis-Yagoua, c’est 168 km. Les entreprises sont choisies, tout comme la maîtrise d’œuvre. Ils sont sur le terrain et préparent le projet d’exécution, c’est-à-dire qu’ils conviennent de ce qu’il va falloir mobiliser effectivement pour le démarrage des travaux. Citons enfin Maroua-Moutourwa avec le contournement de la ville de Maroua sur 7 km. C’est pour dire que la région de l’Extrême-Nord va bénéficier de ces investissements routiers qui vont absolument transformer son paysage routier et susciter l’intérêt des investisseurs privés, contribuer à améliorer les conditions de vie des populations traversées par les différents projets. En ce sens que quand la route passe, le développement suit. Nous lui donnons un sens en accrochant à chaque route en construction, des aménagements sociaux de base à l’instar des adductions d’eau, électricité, salles de classe, routes communales, etc. S’agissant des routes communales, pour Mora-Dabanga-Kousseri, nous allons faire 200 km qui vont desservir les exploitations agricoles ou alors les bassins de production de manière générale. Au total, environ 500 km de route sont en construction à l’Extrême-Nord. Dans six ou sept mois, le paysage routier de cette partie du pays va véritablement changer. Nous avons par ailleurs terminé avec ...
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