Personnes calcinées dans le Mayo-Tsanaga : déjà deux suspects interpellés

Une enquête a été ouverte sur instructions du préfet Jean Bosco Avom Dang suite à ce crime survenu dans la localité de Balda.

Le drame qui s’est déroulé le dimanche 2 mars dernier à Balda, dans le département du Mayo-Tsanaga, continue de susciter une profonde émotion. Trois personnes, parmi lesquelles deux universitaires, ont été brûlées vives par des habitants convaincus qu’ils représentaient une menace. Les victimes sont désormais identifiées : Frédéric Mounsi, PhD en ingénierie environnementale, Dr Bienvenu Bello, PhD en géologie et enseignant vacataire dans les universités de Garoua et Ngaoundéré, ainsi que leur guide, un conducteur de moto-taxi. Le choc est immense pour les proches des défunts. Albert Baïssou, le tuteur de Frédéric Mounsi, peine à contenir son émotion. « Son père, qui est mon frère, me l’a confié depuis qu’il a sept ans. J’ai payé ses études jusqu’en Master II, et c’est pour qu’il vienne mourir de cette manière ? » interroge-t-il, accablé. De son côté, Vincent Sah, frère aîné de Bienvenu Bello, n’a appris la mort de son cadet qu’à travers les réseaux sociaux, trois jours après le drame. « Depuis dimanche, je n’avais plus de nouvelles de lui. Puis, mercredi, des appels incessants m’ont confirmé l’horreur : mon frère a été calciné à Balda, alors qu’il effectuait des recherches académiques », confie-t-il, sous le choc. 
Les habitants de Balda affirment que les trois hommes étaient accompagnés de trois autres personnes à moto qui se sont échappés. Alarmée par cette présence inhabituelle et dans un contexte de menaces persistantes de Boko Haram, la population a immédiatement soupçonné une infiltration terroriste. Alors que trois des hommes ont réussi à s’échapper, Frédéric Mounsi, Bienvenu Bello et leur guide ont été encerclés et exécutés sans autre forme de procès. Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a été officiellement informé par le préfet du Mayo-Tsanaga, Jean Bosco Avom Dang, qui attribue cette tragédie à la peur généralisée des attaques terroristes. « Depuis des années, cette localité subit des incursions de Boko Haram. Cela a d&ea...

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